OXI MORE ON se laisse prendre dans la fiction d’un miracle sacrifié de longue date, désormais pétrifié, nom de non, dans l’ « oxi », qui a fait pendre au bout du nez des Grecs leur nouvelle ruine. L’exposition copie des formes de l’histoire et plus précisément celles de l’antiquité, qui selon un principe d’archéologie inversé, sont plus enclines à ruiner l’Espace Verney-Carron, qu’à l’analyser. Leur accumulation oscille entre torpeur et vie, pour rendre le paysage d’un terrain fantasmé « des plus maigres, un désert rocailleux troublé par des cris aigres ». Cette référence, tirée d’Un Voyage à Cythère, poème de Charles Baudelaire, contrefait sur le thème d’un célèbre tableau de Watteau, l’éternelle résidence de l’amour. Le terrain de Vénus perçu dans sa virginité quasi winckelmannienne se présente, vers après vers, œuvre après œuvre, comme l’oxymore de la modernité, qui vit les douces allégories de la beauté franchir les lieux communs du fugitif, du contingent, du transitoire.